MADAGASCAR
Les villes de MADAGASCAR
Momba an'i MADAGASCAR
26 Juin 2016 est le 56ème anniversaire de l'indépendance Malgache.
MADAGASCAR est un pays d'Afrique situé dans la partie occidentale de l'océan Indien, large de 415 km.
Capitale : Antananarivo. Population autour de 22.93 millions, Gouvernements République unitaire, Régime semi-présidentiel, République
Pays de naissance et où la famille YVES rigide.
Premières origines
Le peuple malgache est issu d'immigrations successives, remontant - selon les historiens - au Ve siècle avant J.C. ou au début de notre ère.
L’immigration ‘’indonésienne’’
Les premiers découvreurs de l’Ile seraient des navigateurs venus du sud de Bornéo, où on trouve toujours parlées par les peuples daya (notamment les Ma’anyan) des langues très apparentées à celles parlées à Madagascar.
Ces migrants avaient acquis des anciens Austronésiens une grande maîtrise de la navigation : ils utilisaient une grande diversité d’embarcations (multicoques, monocoques simples ou à balanciers), s'orientaient d'après le soleil et les étoiles, utilisaient les courants marins et les vents saisonniers des moussons de l’Océan Indien. Ils auraient apporté dans l’Ile de nombreuses plantes d’Asie du sud-est, comme le riz, la banane, le cocotier, l’igname, le taro, la canne à sucre. Ils maîtrisaient la métallurgie, y compris celle du fer, et le tissage de la soie.
L’immigration arabe et africaine
Sémites et Arabes islamisés développent la navigation et le commerce dans l’Océan indien, supplantent les Indonésiens et créent de nombreux comptoirs sur la côte nord-ouest et nord-est de l’Ile.
A partir de ces comptoirs, l’Ile exporte du fer, un peu d’or, du riz, des bois de palétuvier (pour les constructions en Arabie), et reçoit, de la Chine et de l’Inde, épices, perles et céramiques...
De la traite d'esclaves sur les côtes de l'Afrique de l'Est naît l’immigration africaine le long de la côte ouest et nord-ouest de l'Ile.
Les tentatives d’implantations européennes
En 1500, le Portugais Diego Dias est le premier européen à découvrir et aborder, par hasard, Madagascar.
L’Ile fait ensuite l'objet de nombreuses tentatives d'implantations des Portugais (XVIe siècle), des Hollandais (fin du XVIe siècle) et des Anglais (XVIIe siècle). De 1642 à 1672, les Français (Pronis, puis De Flacourt) s'installent à Fort-Dauphin (sud-est de l’Ile) qu’ils abandonnent, après de lourdes pertes, au profit de La Réunion...
Toutes ces tentatives échouent face à la forte résistance des royaumes indigènes. L’Ile reste finalement une escale sur la longue route maritime reliant l’Europe à l’Asie du sud-est (approvisionnement en vivres frais et en esclaves).
Du XVe au XVIIe siècle: de multiples royaumes
Une période marquée par l’émergence de petits royaumes, pour le contrôle des terres fertiles, des cours d'eau et des voies de communications de royaumes.
A l'Est, le royaume Antemoro (du XIIIe au XIXe siècle), créé selon la légende par le sultan Ramakarano venu de La Mecque, est connu pour son organisation sociale, le contrôle du commerce, les écritures, la médecine et la diplomatie. Plus au nord, au XVIIIe siècle, les royaumes betsimisaraka s'étendent de la baie d'Antogil jusqu'à Mananjary.
A l'Ouest, à partir du XVe siècle, les royaumes sakalava s'étendent sur presque toute la côte, du sud de Toliara jusqu'à Mahajanga. Un des souverains, Andriandahifotsy, s’assure une suprématie politique par des alliances avec les chefferies et royaumes locaux, et se dote d'une armée moderne dont les raids plus lointains vont jusque sur la côte Est où règnent les Betsimisaraka.
Au sud, naissent les royaumes mahafaly (XVIe siècle), zafimanara et le royaume de Masikoro, qui, au XVIIe siècle, va étendre son influence jusqu'au nord de Toliara.
Au centre, les royaumes betsileo ont été fondés au début du XVIIe siècle. Leurs rois les plus connus - Andriampianarana et son successeur Andrianonindranarivo - mettent en place une solide organisation sociale et une armée bien équipée qui permettent une large extension territoriale. Mais aux XVIIe et XVIIIe siècles, le royaume betsileo est à nouveau divisé et reconnaît la tutelle de l'Imerina.
Fin XVIIIe et début du XIXe siècle : l'unification par la monarchie merina
Les Merina, autre peuple venu d'Orient, s'installent sur les hautes terres à partir du XVe siècle.
Après la reine Rangita, fondatrice de la dynastie de l'Imerina (‘’les Hautes Terres sous le soleil’’), ses successeurs, Andriamanelo, Ralambo et Andrianjaka, structurent le royaume, le dote d'une organisation sociale en quatre classes : les nobles (Andriana), les citoyens libres (Hova), les serfs (Mainty) et les esclaves (Andevo). Au début du XVIIe siècle, le roi Andriamasinavalona poursuit l'extension du royaume vers l'ouest et vers l'est, mais il partage le royaume entre ses quatre fils qui vont aussitôt s'affronter.
A la fin du XVIIIe siècle, le roi Imerina sans doute le plus célèbre de la dynastie, reconnu pour sa fermeté et également pour son sens du dialogue et de la justice (« Je construis des digues, c'est pour que vous ayez de l'eau de riz, vous mes sujets. Je donnerai de l'eau de riz aux grands et j'en donnerai aussi aux petits, car je veux que chacun fasse entrer l'eau chez lui, qu'il soit petit ou qu'il soit grand". Andrianampoinimerina (1786 -1810) réunifie l'Imerina par la diplomatie, les alliances et les opérations militaires. Il installe la capitale à Antananarivo. Il organise durablement l'Etat (administration territoriale, justice, impôts…). Il installe des garnisons sur tous les confins du royaume, sans l’étendre autant qu’il le voulait ("la mer est la limite de ma rizière")...
Radama 1er (1810-1828) poursuit l'œuvre de son père. Avec l’aide de l'Angleterre, qui le reconnaît roi de Madagascar et lui apporte une coopération militaire, culturelle et religieuse (la contrepartie : la fin de l’esclavage), entre 1822 et 1827, il soumet les Betsileo, les Betsimisaraka, les Sakalava. En 1825, la langue malgache devient langue écrite. En 1827, près de 4 000 Malgaches savent lire et écrire; les écoles se multiplient. Le protestantisme s’étend. Le commerce international est florissant, notamment avec l'Europe.
Le déclin et la fin du royaume Imerina
Première épouse de Radama, Ranavalona I lui succède (1828-1861). C’est ‘’la reine folle’’, la ‘’Caligula féminine’ :’ elle aurait été responsable de l’exécution rituelle d’un million de ses sujets, notamment chrétiens et esclaves ! Très nationaliste, elle rompt les relations avec l’Angleterre, expulse les missionnaires.
Parallèlement, elle crée un embryon d’industrie (notamment d’armement), poursuit la modernisation de l'armée (ce qui lui permit de résister à une tentative de débarquement anglo-français à Tamatave en 1845). Mais à la fin de son règne, elle laisse un Etat ravagé par la peur…
Le Palais de la Reine de Manjakamiadana à Antanarivo : construit en bois, vers 1839 sur le sommet de la colline d’Analamanga, il fut rebâti en pierre par l’architecte anglais James Cameron entre 1868 et 1873 sous le règne de Ranavalona II.
A la mort de Ranavalo I, Radama II (1861-1863) s'efforce de reprendre la politique de Radama I, mais il est assassiné en 1863. Le pouvoir passe alors aux mains du premier ministre Rainilaiarivony (1865-1895), qui épouse successivement es trois reines Rasoherina, Ranavalona II et Ranavalona III. Pour éviter la mainmise européenne sur son pays, il le modernise, développe l’éducation * et se convertit au protestantisme avec une grande partie du peuple.
*En 1894, les écoles du royaume comptent plus de 200 000 élèves, ce qui faisait de Madagascar l’un des pays les plus scolarisés au monde.
La conquête française
La France impose son protectorat à l’île par le traité de 1885, qui est reconnu par la Grande-Bretagne en 1890. Pour garantir la sécurité des Européens, et surtout leur libre installation, une expédition française débarque à Majunga et atteint Antananarivo (1895).
Cette campagne débouche sur le traité du 1er octobre 1895 qui confirme le "protectorat" de la France, affectant surtout le contrôle de l’économie et les relations extérieures de l’île. Mais, l’éclatement de la résistance populaire, qui occasionne de lourdes pertes (6 000 hommes) et l’arrivée du général Gallieni en 1896 aboutissent à la colonisation directe le 6 août 1896) et à l’abolition de la monarchie le 28 février 1897 (déposition et exil de la reine Ranavalo III à Alger).
L’impulsion par le Général Gallieni (1896 - 1905)
Doté des pleins pouvoirs, le général Gallieni, gouverneur de 1896 à 1905, ‘’pacifie’’ d’abord l'Ile avec brutalité (près de 100 000 morts sur une population totale de 2,5 millions d’habitants) et met en place une politique de colonisation dans tous les domaines : remplacement des gouverneurs merina par des administrateurs français relayés par des cadres administratifs locaux ;
- encouragement de la migration européenne (colons, compagnies…) par l’octroi de concessions et l’élimination de la concurrence étrangère ;
- réalisation de premières infrastructures (routes, voies ferrées, ports…) profitant surtout aux colons et à la métropole ;
- consolidation du ‘’Code de l’indigénat’’ ;
- développement de l’enseignement laïc chargé de promouvoir la langue française et de former des fonctionnaires et ouvriers indigènes ;
- création de l'Ecole de médecine en 1897, de nombreux hôpitaux (14 en 1901, 129 en 1905) et de l'Assistance Médicale Indigène (consultations et médicaments gratuits) ;
- amélioration du sort des habitants : suppression de privilèges, distribution de terres aux anciens esclaves, … ;
- fondation dès 1902 de l'Académie malgache, chargée de favoriser la préservation du patrimoine culturel malgache, etc.
La mise en valeur de la colonie (1907-1946)
Au départ de Gallieni, les grands axes de la politique coloniale sont tracés. Les gouverneurs généraux suivants mettent en place une administration efficace (création de 8 régions dans les années 1930, puis 6 qui constituent les provinces actuelles) et entreprennent le développement de l’Ile :
- Extension des voies de communication : routes (2 000 km en 1925, 15 000 en 1935), rail (Tananarive-Tamatave, Fianarantsoa - Manakara, …), aviation (liaisons avec la métropole et lignes intérieures dès 1936), ports aménagés (Tamatave, Diégo-Suarez, …) ;
- Extension des cultures d’exportation : café (40 % des exportations), vanille, girofle, tabac, sisal, canne à sucre… ;
- Exploitation de mines de graphite, mica et autres minéraux ‘’semi-précieux’’ ;
- Politique de santé et d’urbanisation, qui entraîne un fort accroissement démographique : la population malgache double (5 millions habitants en 1958), celle de Tananarive triple (65 000 habitants en 1914, près de 200 000 en 1958) ;
- Emprise de grandes compagnies européennes qui créent de multiples réseaux d’activités (rizières du lac Alaotra, sucreries du Nord et de Nosy Bé, exploitations forestières, plantations de coton, commerce de bovidés, etc.), et s’intéressent surtout aux bénéfices immédiats de l’import-export et du ‘’collectage’’ de produits malgaches (effectué via les petits commerçants de brousse chinois, indiens ou créoles).
Mais cette mise en valeur ne profite qu’aux Européens (35 000 au plus en 1940) et à une petite minorité de Malgaches fonctionnaires, gros commerçants…).
Les petites exploitations agricoles indigènes sont marginalisées et ont du mal à satisfaire les seuls besoins familiaux. Le code de l’indigénat imposé pour les travaux d’intérêt général est de plus en plus mal supporté. L’hécatombe de la première guerre mondiale (4 000 tués sur 45.000 Malgaches mobilisés) et la propagation de la ‘’grippe espagnole’’ (des dizaines de milliers de morts) créent un traumatisme. La francisation forcée des écoles malgaches entraîne une forte baisse relative de la scolarisation.
Le mécontentement s’étend et le nationalisme gagne du terrain.
Le mouvement nationaliste
Dès 1913, des nationalistes, souvent médecins et intellectuels merina, forment la Vy vato sakelika (V.V.S : ‘’Fer, pierre, réseau’’), une société secrète militant pour la liberté et l'égalité des droits. Ses animateurs (notamment le pasteur Ravelojaona), sont arrêtés, condamnés, puis amnistiés en 1921.
Ensuite, après plusieurs échecs des demandes d’assimilation (a), le mouvement nationaliste se développe sous l’impulsion de Ralaimongo et de Ravoahangy.
A partir de 1946, le combat pour la restauration de l’indépendance est mené par le Mouvement
Démocratique de la Rénovation Malgache (MDRM), dirigé par Raseta et Ravoahangy, qui remporte les premières élections générales de janvier 1947.
En mars 1947, éclate une insurrection, suivie d’une terrible répression entraînant la disparition de dizaine de milliers de personnes, la dissolution du MDRM et l’arrestation de ses dirigeants.
a. En 1922, Ralaimongo, animateur du journal L’Opinion et fondateur de la Ligue française pour l’accession des indigènes de Madagascar aux droits de citoyens français, réclame la transformation de l’île en département. En 1934, la publication La
Nation Malgache, animée par Dussac et Ravoahangy. Réclame la fin de l’indigénat et l’accession de tous à la citoyenneté française.
L’insurrection de 1947 et sa répression
"Atrocités des rebelles : colons coupés en morceaux, femmes violées et sagayées, enfants égorgés. Atrocités de la répression : prisonniers massacrés dans un train à Moramanga, mitraillage dans les prisons, exécutions de prisonniers sans jugement…"
Le nombre des victimes de l’insurrection n’a jamais été clairement établi. Les sources les plus sérieuses parlent au total de 100 000 morts. Selon l’état-major français, il a eu 550 civils européens tués et la "pacification" a fait 89 000 victimes malgaches, 2 250 militaires français, dont 1 900 tirailleurs sénégalais. (…) Le 10 juillet 1947, le président de la République, Vincent Auriol, écrivait : "Il y a eu évidemment des sévices et on a pris des sanctions. Il y a eu également des excès dans la répression. On a fusillé un peu à tort et à travers".
En 1950, d’après une enquête officielle du Gouverneur général Bargues (auprès des chefs de villages et des notables), il n’y aurait eu "que" 11 162 victimes malgaches (1646 tués par les rebelles, 4126 tués en opérations, 5390 disparus ou morts en forêt), 140 Français et 40 étrangers tués (Indiens, Chinois…).
Des sources malgaches parlent de 300 000 morts liées à la guerre, la famine et les épidémies dans les camps.
Le recouvrement de l’indépendance
Après la défaite en Indochine (1954), l’acheminement vers l’indépendance s’accélère :
- 1956 : la Loi-cadre française (loi Deferre) prévoie des élections au suffrage universel et le transfert du pouvoir exécutif aux autorités locales.
- Juillet 1958 : Philibert Tsiranana, un député ‘’côtier’’, opposé à la restauration de l’ancienne hégémonie mérina, accède à la tête du gouvernement.
- Mai 1958 : un Congrès de l’indépendance réuni à Tamatave réclame une république unitaire et un statut analogue à celui des pays du Commonwealth britannique.
- Août 1958 : le général De Gaulle présente à Tananarive le projet de Communauté.
- Septembre 1958 : au référendum sur la constitution de la Ve République, 77 % de oui
- Octobre 1958 : un Congrès national proclame l’autonomie de la République malgache et adopte le drapeau, le blason et l’hymne du pays ; Tsiranana est élu président.
- 26 juin 1960 : proclamation de l’indépendance.
SAINAM-PIRENENA MALAGASY
La bande horizontale rouge représente les Mérinas, l'ethnie dominante. La verte symbolise les habitants de la côte. La bande blanche verticale marque l'instauration de la république autonome en 1958.
Ny tanindrazanay malala ô !
Andininy I
Ry Tanindrazanay malala o!
Ry Madagasikara soa
Ny Fitiavanay anao tsy miala,
Fa ho anao doria tokoa
Tahionao ry Zanahary
Ity Nosin-dRazanay ity
Hiadana sy ho finaritra
He! Sambatra tokoa izahay
Andininy II
Ry Tanindrazanay malala o!
Irinay mba hanompoana anao
Ny tena sy fo fanahy anananay,
Zay sarobidy sy mendrika tokoa
Tahionao ry Zanahary
Ity Nosin-dRazanay ity
Hiadana sy ho finaritra
He! Sambatra tokoa izahay
Andininy III
Ry Tanindrazanay malala o!
Irinay mba hitahiana anao,
Ka ilay nahary izao tontolo izao
No fototra ijoroan’ny satanao.
Tahionao ry Zanahary
Ity Nosin-dRazanay ity
Hiadana sy ho finaritra
He! Sambatra tokoa izahay
Rois et Reines de Madagascar
Premiers souverains Merina
16ème siècle :
Rangita
Rafohy
Andriamanelo
17ème siècle :
Ralambo
Rois d'Antananarivo
17ème siècle :
1610-1630: Andrianjaka
1630-1650: Andriantsitakatrandriana
1650-1670: Andriantsimitoviaminandriandehibe
1670-1675: Razakatsitakatrandriana
1675-1710: Andriamasinavalona
18ème siècle :
1710-1727: Andrianjakanavalomandimby
1727-1747: Andrianampoinimerina
1747-1767: Andrianavalobemihisatra
1767-1774: Andriambalohery
1774-1796: Andrianamboatsimarofy
Rois d'Ambohimanga
18ème siècle :
1710-1730: Andriantsimitoviaminandriana
1730-1770: Andriambelomasina
1770-1787: Andrianjafy
Rois de l'Imerina et de Madagascar
18ème siècle :
1787-1810 : Andrianampoinimerina (né en 1740 / mort en 1810)
19ème siècle :
1810-1828: Radama 1er (né en 1792 / mort en 1828)
Règne : 1817 Jusqu’en 1828 = Roi
1828-1861: Ranavalona 1ère (née en 1788 / morte en 1861)
Règne : 1828 Jusqu’en 1861 = Reine
1861-1863: Radama II (né en 1829 / mort en 1863)
Règne : 1861 Jusqu’en 1863 = Roi
1863-1868: Rasoherina (née en 1818 / morte en 1868)
Règne : 1863 Jusqu’en 1868 = Reine
1868-1883: Ranavalona II (née en 1829 / morte en 1883)
Règne : 1868 Jusqu’en 1883 = Reine
1883-1897: Ranavalona III (née en 1846/ morte en 1917)
Règne : 1883 Jusqu’en 1897 = Reine.